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Henri bréban redonne vie à la papeterie arjowiggins de wizernes
Source: Usine Nouvelle du 12/9 par Mathieu Hebert
Un industriel local, Henri Bréban, investit 16 millions d’euros dans la reprise du site papetier d’ArjoWiggins de Wizernes, près de Saint-Omer (Pas-de-Calais). Ce dernier relance l’usine dans l’activité de l’emballage et prévoit 120 embauches à terme.
Entérinée en juillet 2018, la vente du site papetier a été signée le 11 septembre 2018. Une vague de recrutements est prévue début octobre, quatre ans après l’annonce de l’arrêt de la production d’ArjoWiggins. Le site sera dédié aux activités de transformation du carton et de découpe, et produira également des papiers d’emballage.
Henri Bréban avait repris en 2006 l’activité emballage du géant verrier Arc, implanté à proximité, à Arques (Pas-de-Calais), donnant naissance sur place à deux sociétés, Express Découpe et Express Packaging. Cet ensemble, complètement indépendant du verrier depuis 2010, emploie environ 160 salariés. Une troisième société a été créée pour la reprise du site d’ArjoWiggins, à quelques kilomètres. Baptisée Wizpaper, elle est présidée par le fils d’Henri Bréban, Edouard, un trentenaire. Déjà présentes sur les marchés de l’alimentaire, les sociétés de la famille Bréban visent également le commerce en ligne.
Ce projet est soutenu notamment par Bpifrance à hauteur d’un million d’euros, ainsi que par l’Etat et les collectivités (région Hauts-de-France et communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer), qui mobilisent 3,2 millions d’euros d’aides publiques. L’usine dispose toujours d’un parc de machines (coupeuses, machine à papier) prêtes à redémarrer.En quatre ans, plusieurs industriels avaient manifesté leur intérêt pour la reprise du site, dont l’un portait sur la relance conjointe du site de Wizernes et de l’ancienne usine Stora Enso à Corbehem, près d’Arras (Pas-de-Calais), démolie depuis. Aucun projet n’avait cependant abouti, faute de financement ou faute d’accord avec Sequana.
Inspirés par l’exemple de la relance de l’usine du papetier finlandais M-Real à Alizay (Eure) en 2011, une partie des salariés avaient avancé l’hypothèse de la préemption et de l’expropriation administrative ; hypothèse soutenue puis abandonnée par les élus locaux. En gestation depuis un peu plus d’un an, le projet de la famille Bréban fait figure de compromis. Plus de 300 personnes travaillaient sur le site quand ArjoWiggins en a arrêté la production. Un tiers est aujourd’hui sans emploi.