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Inflation : vers une hausse de 40% des prix publics de la papeterie en 2023 ?

Source: leparisien.fr publié le 07/09/2022 par Nicolas MAVIEL

Avec la hausse des coûts du papier et de l’énergie, le secteur vit une rentrée agitée, en attendant de gros bouleversements sur les prix dans un an.


Cette rentrée 2022 est la première que l’on peut qualifier de « normale » depuis septembre 2019 et la crise du Covid-19. Les enjeux s’avèrent importants pour toute la filière papeterie. « Même si le marché baisse en volume (-8,5 %), il est en croissance en chiffre d’affaires avec une hausse de 2,8 % par rapport à 2021 », souligne en préambule Magali Saint-Laurent, de la société GfK, qui a réalisé une étude détaillée pour l’Association des industriels de la papeterie et du bureau (AIPB).

Septembre 2020 était synonyme d’inquiétude et de peur dans la foulée du confinement lié au Covid. La rentrée 2021, elle, avait été marquée par la mise en place du passe sanitaire pour une partie de la population, ce qui a entraîné des difficultés d’accès aux centres commerciaux et engendré d’autres modes d’achat, notamment sur le Web.
Mais cette année, les professionnels affichent un certain optimisme même si le bilan ne pourra être tiré que fin octobre. « Oui, il y a des promotions et des produits de qualité », confirme Stéphanie Verrier, présidente de l’AIPB. Et d’enchaîner : « Malgré les augmentations des matières premières, notamment dès le deuxième semestre 2021, les prix de cette rentrée ont été négociés presque un an à l’avance. On ne tient pas beaucoup compte de la crise liée à l’Ukraine. »

Une hausse des prix de 2,9 % est à signaler dans les grandes surfaces pour cette rentrée.

1300 euros la tonne de papier

Guillaume Nusse, PDG de Clairefontaine, nuance toutefois un peu : « Globalement, en 2020 et 2021, nous avons bien bossé sur la partie papeterie, rentrée scolaire, même si nous nous sommes pris une claque sur tout ce qui concernait les fournitures de bureau, les nappes en papier, avec une chute de 80 %, ou les enveloppes avec la disparition des invitations, des événements… Heureusement que les activités de dessin, de loisirs ont, elles, explosé pour compenser. Bilan, en cette rentrée, il n’y a rien d’extraordinaire en termes de volumes. Et nous restons stables avec des hausses de 10 à 15 % sur le cahier de base. »

Mais surtout, il est inquiet, comme de nombreux professionnels, en vue de la rentrée de septembre… 2023. « Le prix du papier (scolaire) est passé de 600 euros la tonne à 1300 euros. Le coût du gaz explose. Au global, c’est d’ailleurs le prix de l’énergie qui nous a pénalisés. Il y a aussi celui du transport à prendre en compte. Pour la première fois de notre histoire, nous avons déjà eu une hausse des prix, en juillet 2022, mais pour la rentrée 2023, il faudra s’attendre à + 40 % sur les prix publics, surtout si la guerre en Ukraine continue », assène Guillaume Nusse.
Le secteur connaît enfin une autre problématique qui peut inquiéter : celle liée au recrutement. « Nous avons des métiers de plus en plus modernes et digitaux. Nous sommes très présents sur les réseaux sociaux pour écouter nos utilisateurs et échanger avec eux en direct, mais il faut reconnaître que nous avons du mal à attirer des gens sur les métiers du marketing, de la vente ou encore de la logistique », reconnaît le PDG.