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Après quatre années fastes, les transformateurs de carton font face à un contrecoup
Source Caractère.net du 3 oct 2024
La fédération CAP (Cartonnage et Articles de Papeterie) a tenu ses rencontres annuelles qui ont été l’occasion de dresser un panorama détaillé de l’économie du Cartonnage et des Articles de papeterie.
Les dixièmes rencontres du cartonnage, organisées à Paris, le 11 septembre dernier, par la fédération CAP, furent l’occasion de s’informer sur l’actualité des industries de la transformation du carton.
Isabelle Margain, directrice Emploi Formation pour Industrie Papier Carton, le pôle formation de cette branche, a ainsi dressé un bilan sur l’attractivité du secteur, et donné des pistes pour favoriser le recrutement de jeunes talents aux quelque 70 chefs d’entreprises qui participaient à ce colloque.
Kareen Desbouis, déléguée générale de Carton ondulé de France (COF) et coordonnatrice de Cofepac, qui regroupe les acteurs de l’industrie de l’emballage papier carton en France, a, quant à elle, exposé les risques et les opportunités induits par les évolutions réglementaires européennes et françaises.
Gilles Barreyre (BG Paris) a, lui, fait le point sur la situation des capacités et l’évolution des prix en matière d’approvisionnement en carton plat et ondulé. Enfin, deux études ont alimenté les discussions sur la situation économique des deux secteurs couverts par la fédération CAP : les industries du cartonnage et celle des articles de papeterie.
La première, réalisée par Jérôme Bon et Youssef Bouchtar de la Banque de France (BdF), a analysé les données fiscales des entreprises entre 2019 et 2023. La seconde étude, menée par Jérémy Robiolle de l’institut Xerfi, s’est concentrée sur les données de production provenant des adhérents de CAP collectées en 2023 et 2024.
Des évolutions contrastées
Le premier constat majeur, tiré des données Xerfi, montre une décorrélation, depuis 2020, entre les courbes d’activité du secteur du cartonnage et le PIB français. Historiquement, elles étaient étroitement dépendantes. Or, si le secteur a moins souffert de la récession en 2020 par rapport au reste de l’industrie, il a connu une plus forte reprise en 2021-2022 avant de subir un contrecoup plus prononcé en 2023.
En 2020, la baisse des chiffres d’affaires pour le cartonnage pliant (-5%), l’ondulé (-6%) et les articles de papeterie (ADP, -9%) s’est révélée moins sévère (sauf pour les ADP) que la moyenne de l’industrie (-9%). En 2023, alors que l’industrie dans son ensemble a connu une légère croissance en valeur (+2%), les évolutions sont plus contrastées pour le cartonnage : +4% pour le carton pliant, mais -2% pour l’ondulé et -1% pour les ADP. En période d’inflation, les taux de la valeur ajoutée et de l’excédent brut d’exploitation (EBE) se révèlent cependant plus pertinents que les chiffres d’affaires.
En 2019 et 2022, les taux d’EBE des secteurs du cartonnage pliant et de l’ondulé ont été supérieurs à la moyenne industrielle. En 2023, ils atteignaient respectivement 10 et 11% contre 10% pour l’ensemble de l’industrie. À l’inverse, les articles de papeterie affichent des résultats plus faibles avec un EBE de seulement 5% en 2023. Une tendance similaire est observée au niveau des résultats nets, les fabricants d’articles de papeterie peinant à atteindre les performances de l’industrie.
Les taux de défaillance ont suivi logiquement ces tendances : les entreprises de cartonnage, en nette amélioration, témoignent de la résilience du secteur. En 2023, le taux de défaillance était de 17% pour le cartonnage pliant et de 13% pour l’ondulé, contre 22% pour l’ensemble de l’industrie. À l’inverse, le secteur des articles de papeterie continue de souffrir, avec un taux de défaillance de 38% en 2023.
Un repli dans les volumes
Les perspectives pour 2024 s’annoncent cependant quelque peu moroses, si l’on en croit les chiffres collectés par Xerfi. Les six premiers mois de l’année ont déjà enregistré une baisse significative de la production de cartonnage, en moyenne et en année glissante, de -4,7% en tonnage et -4% en valeur, à l’exception des tubes en carton qui, grâce à une clientèle industrielle, ont continué à croître légèrement.
Les dixièmes rencontres du cartonnage, organisées à Paris, le 11 septembre dernier, par la fédération CAP, furent l’occasion de s’informer sur l’actualité des industries de la transformation du carton.
Isabelle Margain, directrice Emploi Formation pour Industrie Papier Carton, le pôle formation de cette branche, a ainsi dressé un bilan sur l’attractivité du secteur, et donné des pistes pour favoriser le recrutement de jeunes talents aux quelque 70 chefs d’entreprises qui participaient à ce colloque.
Kareen Desbouis, déléguée générale de Carton ondulé de France (COF) et coordonnatrice de Cofepac, qui regroupe les acteurs de l’industrie de l’emballage papier carton en France, a, quant à elle, exposé les risques et les opportunités induits par les évolutions réglementaires européennes et françaises.
Gilles Barreyre (BG Paris) a, lui, fait le point sur la situation des capacités et l’évolution des prix en matière d’approvisionnement en carton plat et ondulé. Enfin, deux études ont alimenté les discussions sur la situation économique des deux secteurs couverts par la fédération CAP : les industries du cartonnage et celle des articles de papeterie.
La première, réalisée par Jérôme Bon et Youssef Bouchtar de la Banque de France (BdF), a analysé les données fiscales des entreprises entre 2019 et 2023. La seconde étude, menée par Jérémy Robiolle de l’institut Xerfi, s’est concentrée sur les données de production provenant des adhérents de CAP collectées en 2023 et 2024.
Des évolutions contrastées
Le premier constat majeur, tiré des données Xerfi, montre une décorrélation, depuis 2020, entre les courbes d’activité du secteur du cartonnage et le PIB français. Historiquement, elles étaient étroitement dépendantes. Or, si le secteur a moins souffert de la récession en 2020 par rapport au reste de l’industrie, il a connu une plus forte reprise en 2021-2022 avant de subir un contrecoup plus prononcé en 2023.
En 2020, la baisse des chiffres d’affaires pour le cartonnage pliant (-5%), l’ondulé (-6%) et les articles de papeterie (ADP, -9%) s’est révélée moins sévère (sauf pour les ADP) que la moyenne de l’industrie (-9%). En 2023, alors que l’industrie dans son ensemble a connu une légère croissance en valeur (+2%), les évolutions sont plus contrastées pour le cartonnage : +4% pour le carton pliant, mais -2% pour l’ondulé et -1% pour les ADP. En période d’inflation, les taux de la valeur ajoutée et de l’excédent brut d’exploitation (EBE) se révèlent cependant plus pertinents que les chiffres d’affaires.
En 2019 et 2022, les taux d’EBE des secteurs du cartonnage pliant et de l’ondulé ont été supérieurs à la moyenne industrielle. En 2023, ils atteignaient respectivement 10 et 11% contre 10% pour l’ensemble de l’industrie. À l’inverse, les articles de papeterie affichent des résultats plus faibles avec un EBE de seulement 5% en 2023. Une tendance similaire est observée au niveau des résultats nets, les fabricants d’articles de papeterie peinant à atteindre les performances de l’industrie.
Les taux de défaillance ont suivi logiquement ces tendances : les entreprises de cartonnage, en nette amélioration, témoignent de la résilience du secteur. En 2023, le taux de défaillance était de 17% pour le cartonnage pliant et de 13% pour l’ondulé, contre 22% pour l’ensemble de l’industrie. À l’inverse, le secteur des articles de papeterie continue de souffrir, avec un taux de défaillance de 38% en 2023.
Un repli dans les volumes
Les perspectives pour 2024 s’annoncent cependant quelque peu moroses, si l’on en croit les chiffres collectés par Xerfi. Les six premiers mois de l’année ont déjà enregistré une baisse significative de la production de cartonnage, en moyenne et en année glissante, de -4,7% en tonnage et -4% en valeur, à l’exception des tubes en carton qui, grâce à une clientèle industrielle, ont continué à croître légèrement.