Abrogation de la loi retraite augmentation des salaires


TOUS AU MEETING LE 26 OCTOBRE À LA MUTUALITE...

Elections tpe du 25 novembre au 9 décembre 2024


Salariés du Bâtiment et des Travaux Publics...

La fédération rencontre actuellement quelques problèmes téléphoniques.


Si vous avez des difficultés pour nous joindre, n'hésitez pas à nous envoyer un mail ou à utiliser le formulaire de contact présent sur ce site....

Accueil > Vos accords & salaires > L’industrie papetière française a perdu un quart de sa production et ses effectifs en 10 ans

L’industrie papetière française a perdu un quart de sa production et ses effectifs en 10 ans

Source: AFP – Le Télégramme - 11 novembre 2024 à 14h51

La production de l’industrie papetière française a sensiblement chuté en dix ans, entraînant des fermetures d’usines et une baisse des effectifs.

Entre 2014 et 2023, l’industrie papetière a perdu 10 % de ses usines et 23 % de ses effectifs.

Secouée par le développement des supports numériques au détriment du papier, l’industrie papetière française a vu son activité chuter fortement en l’espace d’une décennie, insuffisamment compensée par la production d’emballages et des papiers d’hygiène. Dernière en date, l’usine de Stenay, dans la Meuse, a subi deux redressements judiciaires en l’espace d’un an. Et le tribunal de commerce l’a finalement placée vendredi 8 novembre en liquidation judiciaire.

Entre 2014 et 2023 le secteur de la Production Transformation adhérent à la Fédération patronale COPCACEL (Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et cellulose) a perdu 10 % de ses usines, passant de 91 sites de production à 81, et 23 % de ses effectifs (de 13 700 employés à 10 500) selon les derniers chiffres de la Copacel. Dans le même temps, la production a diminué de 24 %, passant de 8,1 à 6,1 millions de tonnes.

Ce ralentissement de l’activité est directement lié au recul des papiers à usages graphiques (journaux, magazine, papiers à ramette…) dont la production a été divisée par 3,5 en une décennie. « La France est un pays qui historiquement avait une grosse industrie dans les papiers graphiques. On a eu des fermetures d’usines depuis la baisse de la consommation des papiers destinés à la presse : pour le papier journal, on n’a plus qu’une usine en France », explique à l’AFP Paul-Antoine Lacour, délégué général de la Copacel, qui s’attend à un nouveau « choc » avec la diminution du recours aux prospectus et autres imprimés publicitaires.

De nombreuses cessations d’activité en 2024

À la recherche d’un rebond, le secteur peine à trouver des relais de croissance robustes dans la production d’emballages et de papiers d’hygiène : les quantités produites ont relativement stagné depuis 2014, avant d’enregistrer une baisse l’an passé. « Les leviers de croissance sont dans le domaine de l’emballage, tout ce qui a trait au commerce en ligne », estime cependant Paul-Antoine Lacour. Il met aussi en avant « l’image positive sur le plan environnemental » des papiers et cartons, composés de « fibres naturelles » et recyclables, et mise sur certaines évolutions réglementaires, dont « l’interdiction croissante du plastique dans le domaine de l’emballage à usage unique ».

Dans ce contexte, plusieurs acteurs sont confrontés à des difficultés de trésorerie, liées notamment à la hausse des coûts de l’énergie. L’année 2024 a vu de nouvelles cessations d’activité dans les papeteries de Saint-Michel (Charente), Bousbecques (Nord) et Blendecques (Pas-de-Calais). Les négociations d’un plan social sont en cours chez le fabricant d’agendas Lecas à Nersac (Charente), qui délocalise sa production en Turquie.

« Je ne peux pas exclure d’autres fermetures de site, pas pour des raisons de produits mais pour des raisons de compétitivité, si les coûts de production deviennent supérieurs à nos voisins », avertit le délégué général de la Copacel. « Les marchés papetiers sont européens, voire mondiaux. Les entreprises qui continueront à produire seront les plus compétitives. »