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Manifestation pour sauver les papèteries de condat en dordogne : salariés et population ont toujours espoir
Source: francebleu.fr publié le 21 septembre par Lisa Guinic
"On a toujours l'espoir qu'elle reparte." Tahar, conducteur emballeur à la retraite, veut croire que la ligne 4 des papèteries de Condat peut redémarrer. Il manifeste ce mercredi aux côtés de centaines d'ouvriers, de femmes et d'hommes du Lardin-Saint-Lazare et de tout le Terrassonnais. Le groupe anglo-espagnol Lecta a annoncé fin juin la fermeture définitive de cette ligne qui produit le papier couché. Le plan social prévoit la suppression de 187 postes.
Les syndicats ont invité à défiler de la mairie de Condat jusqu'au centre-ville du Lardin-Saint-Lazare, avec un arrêt devant l'usine et quelques discours de délégués et d'élus. Ils étaient une quinzaine de maires, du département, comme le Président Germinal Peiro, ou encore sénateur, tel que Serge Mérillou. Un verre de l'amitié a été offert sur le parking des papèteries à l'issue du défilé.
Pas de chants à tue-tête
Encadrée par 20 à 25 gendarmes, la mobilisation s'est déroulée dans le calme. Une bonne ambiance, avec musique, pétards et fumigènes. Mais pas de chansons populaires entonnées par le cortège, comme si l'heure n'était plus à la fête pour ces 400 manifestants selon les gendarmes, 800 selon les syndicats. Un nombre en deçà du rassemblement de juillet qui avait compté un millier de personnes.
Il faut dire que le groupe Lecta a réaffirmé une semaine auparavant sa décision définitive de fermer la ligne 4 et de ne pas vendre les papèteries à d'éventuels repreneurs. "Les salariés sont prêts à démarrer la ligne 4, à travailler, insiste Tahar, 39 ans de maison (sic). Je ne vois pas : du jour au lendemain, hop, une lubie les prend, dire 'nous n'avons plus de commandes, on arrête, on fait un licenciement de 187 personnes'. Je trouve cela aberrant puisque des commandes il y en a, parce qu'on en envoie en Italie, en Allemagne, en Espagne. Et à Condat, il n'y a rien, ce n'est pas normal."
Affirmer la réindustrialisation française
Fred, lui, c'est 15 ans comme Condat, mais la 3 ou 4e génération de sa famille. À la fermeture de la ligne 4, il a basculé sur la 8, qui produit de la glassine, du papier étiquette, la dernière des papèteries. Il raconte : "Cette machine arrêtée, c'est complètement bête mais la chaleur qu'émet la machine quand elle est arrêtée, ça fait froid, il n'y a plus de bruit, il n'y a plus rien. Ça fait mort. Ça fait un peu peur, franchement c'est triste."
"Il ne faut pas que ce soit du pipeau"
La semaine précédente, la prise de parole de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a nationalisé le conflit social. Les syndicats ont rencontré les ministères à Paris. Des avancées qui remotivent dans les rangs des ouvriers et au travers du cortège. Mais Fred, le nouveau de la ligne 8, veut rester prudent. "C'est bien que cela bouge un peu, cela fait plaisir déjà que l'on s'intéresse à nous. Après, il ne faut pas que ça soit du pipeau, pointe-t-il, qu'il [le gouvernement, N.D.L.R] mette vraiment le nez dans le truc". "Parce que si dans deux mois, il y a 200 licenciements", c'est sûrement la fermeture de la dernière ligne dans deux ans et cela signe la fermeture des papèteries de Condat. Fred en vient à s'interroger sur ce que signifie avoir de l'espoir.